Soutien et financement : des solutions pour aider les indépendants et petites entreprises en difficulté

Lorsqu’une entreprise montre des signes avant-coureurs de faiblesse ou qu’elle traverse effectivement une période de difficultés, il faut mettre sans tarder l’activité sous monitoring afin d’identifier les symptômes et causes des difficultés.

Il s’agit de mener un premier audit de l’activité, pour ensuite assurer le suivi de son redressement. L’accompagnement peut porter sur des aspects humains, économiques, juridiques et/ou financiers de l’entreprise.

Ré-Action dispose de plusieurs outils combinables selon le cas :

• Des conseillers : l’entrepreneur est souvent seul face aux difficultés; d’où l’avantage qu’il puisse s’entourer des ressources humaines qui font sens. Il pourra faire le choix d’un conseiller venant d’une des CCI wallonnes. Les indépendants en personne physique peuvent également prétendre à un coaching.
• Comité d’avis : pour les entreprises qui auront bénéficié d’un soutien financier et qui ne possèdent pas de Conseil d’administration, un Comité d’avis peut être mis en place afin d’épauler les entrepreneurs dans les prises de décision ou l’orientation à adopter.
• Le soutien d’experts : possibilité de requérir l’aide d’un comptable, avocat, interim manager; en fonction de vos besoins.

Cette intervention sera possible pour les entreprises (personne morale ou indépendant qui se structure en société), à la fois celles qui sont déjà en retournement, mais aussi celles qui seraient en passe de l’être (prévention).

Dans les périodes de difficultés, il est souvent compliqué d’obtenir des lignes de crédits nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise ou pour sortir de cette spirale. Il était donc essentiel qu’un mécanisme de financement voit aussi le jour pour les toutes petites structures de moins de 20 personnes.

En l’état, le mécanisme de soutien financier peut prendre deux formes :

1. Une intervention préventive rapide lorsqu’une entreprise est en passe de se retrouver en situation de retournement, c’est-à-dire en situation de difficulté. Intervention financière de max. 100.000 euros, pour une TPE (max 10 ETP). Il s’agit typiquement d’une structure qui n’obtiendrait pas de ligne de crédit auprès d’un organisme prêteur inquiet sur les perspectives d’avenir de l’activité. Ré-Action peut soutenir l’entrepreneur, soit via un prêt, soit une participation au capital ;
2. Une intervention pour entreprise en difficulté (max 20 ETP) de Wallonie Entreprendre, selon le principe d’engagement “1 euro public pour 1 euro privé”. Il s’agit ici d’opérer un partenariat avec d’autres organismes prêteurs lors de l’intervention financière. Le partenariat public-privé permet de jouer un effet de levier et de soutenir l’entrepreneur dans ses besoins. Le montant de participation de Wallonie entreprendre est plafonné à maximum 200.000 euros sous forme de prêt ou de participation au capital.

Le programme d’accompagnement Ré-Action s’inscrit dans un panel de conditions minimales à remplir. En l’occurrence, il faut :

• Être une petite entreprise (jusqu’à 20 ETP) et constituée en société (personne morale) ;
  • Dans le cadre du programme Ré-Action, les indépendants (personne physique) sont également éligibles au service de coaching, mais pas au soutien financier. D’autres options de financement peuvent leur être présentées.
• Être situé en Région Wallonne (siège social et d’exploitation) ;
• Avoir un projet économique viable ;
• Disposer des compétences nécessaires en matière de gestion et de management,
• Être en situation de retournement,
• Avoir un ancrage local fort en termes d’activités et d’emplois (directs et indirects).