Le circuit-court : une autre façon d’entreprendre dans le secteur agro-alimentaire

Le circuit court se définit comme un mode de production et de commercialisation qui vise à rapprocher le producteur du consommateur, tous secteurs confondus.

Il s’agit donc, d’une part, de réduire le nombre d’intermédiaires (distribution, logistique, publicité, packaging,…) afin d’assurer un revenu équitable au producteur et un prix juste au consommateur. La proximité relationnelle induite par le circuit court renforce la transparence de la filière, valorise le savoir-faire des producteurs, améliore la qualité des produits et des services et crée des liens de confiance entre producteurs et consommateurs.

Le circuit court implique, d’autre part, une proximité géographique entre tous les acteurs, ce qui permet de réduire les impacts du transport et donc de contribuer à un environnement sain. En fonction des secteurs, le circuit court s’envisage sur des distances variables, les plus réduites possibles.

Le circuit court est créateur d’emplois et participe au renforcement d’une économie plus endogène et donc plus résiliente. Le circuit court s’inscrit dès lors dans la voie des alliances emploi-environnement et plus largement du développement durable.

Si le circuit court est principalement développé dans le domaine alimentaire, son modèle est exportable à d’autres secteurs (manufacture, transformation, etc).

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Les filières en circuit court reposent donc sur un certain nombre de principes-clés :

• Avoir une chaine la plus courte possible entre le producteur et le consommateur (nombre d’intermédiaires réduit) ;
• Assurer un revenu décent pour les producteurs et des prix corrects pour les consommateurs (réduction des marges des intermédiaires) ;
• Transparence et traçabilité : on sait d’où vient le produit et par où il est passé ;
• Renforcement de l’économie locale : les revenus vont à des acteurs wallons qui se développent en Wallonie ;
• Distances variables : on ne peut pas tout produire en Wallonie (par exemple les agrumes, les fruits exotiques, le café…) mais on peut réduire le nombre d’intermédiaires, garantir la transparence et assurer un revenu décent aux producteurs (également les producteurs du Sud).

Ainsi, le circuit court se distingue particulièrement des circuits de production et distribution classiques (exemple, la grande distribution) sur un ensemble de points:

• Répartition équitable de la marge bénéficiaire sur tous les acteurs de la chaine ;
• Revenu décent pour les producteurs ;
• Uniquement des produits de saison ;
• Culture de variétés locales plus résistantes et non standardisées.

Avantages :

• Proximité ;
• Réduction de l’impact écologique de l’alimentation ;
• Lien social ;
• Produits de saison ;
• Développement de l’économie locale et des cœurs de villages.

Inconvénients :

• Difficulté de trouver tous les produits au même endroit ;
• Besoin de développer la transformation des produits de manière locale ;
• Les quantités de certains produits sont encore limitées ;
• Adaptation du consommateur dans sa manière de consommer et de cuisiner (redécouverte des recettes de produits locaux).

Pour booster cette production et transformation locales, le Gouvernement wallon a pris une série de mesures pour soutenir les circuits courts alimentaires dans le cadre de Plan de Relance Wallon (PRW) et du Plan National de Reprise et Résilience (PNRR) soutenu par l’Europe.