Quel soutien à l’intégration professionnelle lors de situations de handicap ?

Le plus souvent, engager un travailleur en situation de handicap n’implique aucune différence par rapport à tout autre travailleur.

Dans ce cas, vous bénéficiez néanmoins d’un incitant : une prime à l’intégration équivalant à 25 % de sa rémunération, pendant 1 an maximum.

Les conditions impliquent le travailleur, qui doit :

• Faire reconnaitre son handicap auprès de l’AVIQ ;
• Être embauché sous contrat de travail ;
• Avoir connu une période d’inactivité professionnelle d’au moins 6 mois (suite à une incapacité, par exemple).

Certains indépendants handicapés peuvent bénéficier d’une aide, qui s’élève à 33% du revenu minimum moyen mensuel garanti, soit environ 1350 euros par trimestre. Elle est accordée pour une durée d’un an et n’est pas renouvelable.

Le travailleur indépendant devra être reconnu par l’AVIQ, exercer son activité en Région Wallonne francophone, respecter les conditions légales régissant son activité et :

• S’installer comme indépendant ou ;
• Reprendre une activité après une interruption de 6 mois ou ;
• Tenter de maintenir une activité mise en péril par son état de santé.

Toute demande de prime se fait auprès du bureau local de l’AVIQ.

Frais de déplacement domicile / siège de l’activité

Dans certains cas, l’indépendant handicapé doit assumer des frais de déplacement supplémentaires en raison de son handicap. L’AVIQ peut alors intervenir financièrement pour un aller/retour domicile-lieu de travail par jour, sur base d’un rapport médical circonstancié et sur présentation des justificatifs.

Si le handicap devait modifier le déroulement normal du travail ou nécessiter des adaptations, vous pourriez demander une prime de compensation et/ou d’une intervention dans des frais d’aménagement du poste de travail.

La prime de compensation est en réalité un remboursement d’une partie du coût salarial de l’employé (maximum 45 %). Pour l’obtenir, les critères sont les mêmes que pour la prime à l’intégration. Si la demande est demandé par un indépendant, c’est l’AVIQ qui statue sur l’octroi de l’intervention et fixe le montant.

Pour recevoir une intervention financière dans l’aménagement du poste de travail il faut en plus que l’adaptation :

• Ne soit pas spécifique au secteur d’activité ;
• Soit indispensable au travailleur handicapé.

 Quelques exemples :

• Adaptation d’un véhicule roulant ;
• Acquisition d’un logiciel de support informatique ;
• Installation d’alarmes lumineuses pour handicapés auditifs.

Stages en entreprise : un contrat d’adaptation professionnelle peut être conclu entre l’entreprise, le travailleur et l’AViQ afin de former le travailleur handicapé à son futur emploi. Il s’agit d’une formation en situation réelle de travail en entreprise.

Formation adaptée : les centres de formation et d’insertion agréés proposent un large panel de formations qualifiantes pour travailleurs en situation de handicap.

Accompagnement: une prime au tutorat peut également être accordée à l’entreprise si un accompagnement par un tuteur est mis en place pour le travailleur handicapé.